Le Pendule de Foucault, Umberto Eco

Le Pendule de Foucault Résumé  : Le récit débute le , à Paris, alors que le narrateur visite le Musée des Arts et Métiers ; le narrateur raconte ensuite les événements des jours précédents et qui ont conduit à cette visite, puis raconte ses études, commencées en 1970, puis ses rencontres avec les autres personnages principaux au fil des années, incluant également quelques épisodes de la vie de Belbo en Italie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le livre se termine quelques jours après, le 23 juin.

Quatrième de couverture : Après l'immense succès du Nom de la rose, voici le second grand roman d'un géant incontesté de la littérature mondiale.
A Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers où oscille le pendule de Foucault, Casaubon, le narrateur, attend le rendez-vous qui lui révélera pourquoi son ami Belbo se croit en danger de mort.
A Milan, trois amis passionnés d'ésotérisme et d'occultisme ont imaginé par jeu un gigantesque complot ourdi au cours des siècles pour la domination mondiale.
Et voici qu'apparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance...
Telles sont les données initiales de ce fabuleux thriller planétaire, incroyablement érudit et follement romanesque, regorgeant de passions et d'énigmes, qui est aussi une fascinante traversée de l'Histoire et de la culture occidentales, des parchemins aux computers, de Descartes aux nazis, de la kabbale à la science. Un de ces romans que l'on n'oublie plus jamais. Et assurément un classique.

Mon avis : C'est LE roman par excellence. Assez difficile d'accès, il faut se concentrer pour cette lecture aux nombreux termes techniques. Une bonne connaissance des sciences et de l'histoire me paraissent préférables pour aborder cette lecture avec plus d'aisance. Passé ces quelques obstacles, on prend plaisir à suivre ce thriller en reconstituant les différents aléas dans l'espace temporel du roman, en passant par le scandale du Protocole des Sages de Sions (ça vous rappelle quelque chose ?).
Si certains thèmes trouvent leur origine dans des ouvrages, mythes et courants existants (discutables ou non), comme souvent avec Umberto Eco, il n'est pas exclu que certaines autres soient issues de l'imagination créative de l'auteur. En tout cas, il fait preuve d'une réelle maitrise littéraire, ne serait-ce que dans la façon très vraisemblable et séduisante, qu'il a de leur trouver des similitudes, ce qui lui permet de relier entre elles ces différentes traditions ésotériques, au point d'en ébranler le lecteur qui, saisi de vertige, se demandera si ce qu'il lit n'est pas, finalement... la réalité révélée. Ou bien est-ce l'importance que l'on accorde à un mensonge qui en fait la vérité ? Dépend-elle du nombre de personnes qui y croit ?
Umberto Eco explique en quoi le choix de cette époque était nécessaire : « Entre autres, l'une des contraintes du Pendule était que les personnages devaient avoir vécu en 68, mais comme Belbo tape ses dossiers sur son ordinateur - lequel joue un rôle formel dans l'histoire, puisqu'il inspire en partie sa nature aléatoire et combinatoire -, les évènements finaux devaient nécessairement se dérouler entre 1983 et 1984, et pas avant. La raison en est très simple : les premiers personal computers avec des programmes d'écriture ont été commercialisés en Italie en 1983. »
La traduction de Jean-Noël Schifano ne me plait pas. J'ai l'impression que beaucoup de tournures de phrases ont été calquées de l'italien. J'ai également relevé bon nombre de coquilles dans mon édition. Je trouve ça assez dommage pour un ouvrage de cette qualité et pour un auteur comme Umberto Eco, parfaitement bilingue en français.

Le Cimetière de PraguePour aller plus loin : Ce jeu de renvois entre fiction et réalité, illusions et faits réels, jusqu'à en perdre le lecteur qui ne sait plus trop où il en est, de là à en devenir un peu parano, n'est pas sans rappeler le même procédé utilisé dans Le Cimetière de Prague qui évoque également la théorie du complot et les mensonges des différentes réécritures de l'Histoire.
Vous remarquerez que ce procédé a plus récemment était utilisé par Dan Brown dans le Da Vinci Code qui s'inspire d'oeuvres réelles pour cacher un sombre secret qui dépasse notre imagination. 

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