Le Grand Monde, Pierre Lemaître

Le Grand Monde par Lemaitre 

Quatrième de couverture : La famille Pelletier.
Trois histoires d’amour, un lanceur d’alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d’exotisme, une passion soudaine et irrésistible. Et quelques meurtres.
Les romans de Pierre Lemaitre ont été récompensés par de nombreux prix littéraires nationaux et internationaux. Après sa remarquable fresque de l’entre-deux-guerres, il nous propose aujourd’hui une plongée mouvementée et jubilatoire dans les Trente Glorieuses.

Mon avis : Pierre Lemaître a le don des intrigues et des grandes fresques. Au début, il commence par nous présenter la famille Pelletier puis chacun des personnages individuellement avec leurs caractéristiques. Tous sont très travaillés et le lecteur semble déjà familier avec eux. Ces descriptions mettent en place les différentes intrigues qui vont se développer. A côté de ça, les références sont nombreuses : à la littérature d'abord avec le chat nommé Joseph par exemple ou autres ouvrages de l'auteur. La famille Pelletier vous semblait familière, c'est normal, vous le découvrirez à la fin. e destin familial des Pelletier va bien au-delà de leur cercle intime et s'insère dans un magnifique portrait d'une époque, à savoir le tout début des Trente Glorieuses. Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, 1948 est une année grise, un de ses interstices méconnus de l'Histoire dans lequel Pierre Lemaitre aime se glisser. La prospérité économique n'a pas encore démarré, les tickets de rationnement sont toujours nécessaires et les pénuries de logement réelles. Avec des accents à la Zola, des manifestations d'ouvriers communistes sont violemment réprimées. Les prémices de la guerre du Vietnam ne sont pas loin non plus... Les traumatismes de la société répercutés sur des gens lambdas non plus.

Beyrouth, Saigon, Paris, 1948, le Grand Monde, nom d'un établissement parisien et d'une salle de jeux de Saigon où Étienne a pris ses habitudes alors qu'il s'est mis aussi à fumer de l'opium, Pierre Lemaitre, d'une écriture vivante, rythmée, maîtrisant parfaitement l'art du suspense et ménageant quantité de surprises, s'est lancé dans une nouvelle trilogie dont le premier opus rencontre un succès amplement mérité.

Pour aller plus loin : Le Grand Monde tome 1 sur les années glorieuses est un dyptique, le tome 2 vient de sortir récemment en livre de poche. Vous vous doutez donc que vous aurez également prochainement la revue de cet opus sur le blog.

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