Les naufragés de l'autocar, John Steinbeck
Quatrième de couverture : Une panne oblige les voyageurs d'un autocar à passer la nuit dans une
station-service, sur la grande autoroute de Californie. La panne
réparée, un nouvel incident immobilise pendant des heures les voyageurs
en pleine montagne.
De chacun des naufragés de l'autocar, Steinbeck
trace un portrait étonnant, dévoilant le drame ou la comédie de son
existence entière. Chacun des voyageurs perd la tête, est assailli par
des tentations sexuelles, nous livre un instant son âme secrète.
Mon avis : Avant d'arriver à cette fameuse panne, bien après la moitié du roman, chaque personnage est décrit à la perfection. Steinbeck les décrit dans les moindres détails, physiques et moraux, détaille leurs manies si bien, que le lecteur finit par penser qu'il les connait, que c'est un "type" de nature humaine déjà rencontré. Vous l'aurez compris, ici le véritable voyage est intérieur, au plus profond de l'âme. L'auteur psychanalyse alternativement l'un ou l'autre de ses personnages et donne comme presque toujours un certain suspense à son histoire. On ne s'ennuie jamais ; on sourit, — parfois même on rit —, grâce à cette caméra embarquée aux tréfonds des âmes et des attentes humaines. De toutes ces personnalités ressort un portrait atypique des Etats-Unis après la seconde guerre mondiale. C'est une façon pour l'auteur de se moquer de ses contemporains, de dénoncer une Amérique qui se dit puritaine mais dont la perfection n'est en fait qu'une illusion car l'erreur est le propre de l'homme. A la fin ce sont toutes ces faiblesses qui font le charme de cet oeuvre et la rend si émouvante.
Neuf
passagers en mal d'amour dans un vieux bus malicieusement baptisé “La
Bien-Aimée” : en route vers des horizons littéraires
enchanteurs !
Lu dans le cadre du challenge : Les classiques, c'est fantastique
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