Les mille et un fantômes, d'Alexandre Dumas

Les mille et un fantômes par Dumas 

Résumé : Lors d'une partie de chasse à Fontenay-aux-Roses, Alexandre Dumas, qui ne s'amuse guère à arpenter les chemins, rentre en ville juste à point pour y être témoin d'une horrible tragédie : un homme ayant assassiné son épouse est venu se rendre spontanément au Maire, M. Ledru. Il faut dire que le pauvre bougre a une bonne raison d'être terrorisé. Alors qu'il vient de décapiter sa femme à l'aide d'un sabre, la tête de la malheureuse roule vers lui et prononce qu'elle était innocente ! le soir même, Dumas est invité à dîner par la Maire. Les autres convives vont tour à tour raconter l'effrayante expérience que chacun a vécue. Ainsi, chaque chapitre est composée d'une histoire rapportée par l'un des invités. Toutes sont plus effrayantes les unes que les autres et traitent du même sujet : la vie ne s'arrête pas forcément avec la mort, surtout si cette dernière fut violente ou injuste.

Quatrième de couverture: Alexandre Dumas, avec son appétit considérable et sa verve prodigieuse, fit, en quelque façon, la somme du fantastique de son époque dans un livre de 1849 : Les Mille et un fantômes. Les thèmes du fantastique, tels qu'alors ils étaient perceptibles, sont rassemblés par Dumas, malaxés, restitués : l'impossible alliance entre le romantisme et le fantastique est par lui, à ce moment-là, refaite, scellée (provisoirement), magnifiée. Son ouvrage est une façon de catalogue où sont répertoriés les tics d'un genre moribond. Oui, mais il séduit et conquiert. Il redonne souffle à ce fantastique exténué. Ce bric-à-brac qu'il remue à pleins bras devient étrangement neuf. Il résume une période close, finie, bientôt oubliée, mais il ouvre une porte par laquelle tout le fantastique à venir va s'engouffrer.

Mon avis : Et oui, encore un Dumas ! J'aime toujours autant découvrir cet auteur. Cette fois, l'inspiration des récits à tour de rôles est clairement emprunté au De Cameron, le tout sous couvert de mystères dans la veine d'Edgar Allan Poe. Mais Dumas ne serait pas Dumas s'il se cantonnait à un genre si particulier soit-il : si beaucoup de ces contes sont macabres, ils sont très souvent atténués par une touche d'humour, un soupçon d'ironie, et comme toujours englobé dans un fabuleux mouvement d'aventures, historiques parfois, amoureuses souvent, et cette fois largement teintées d'insolite, de bizarre, et même d'horreur.


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