Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley

Le meilleur des mondes par Huxley 

Quatrième de couverture : Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d’œuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps.
« Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique. »
Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l'élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle... La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'État Mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence..

Mon avis : J'avais gardé un assez mauvais souvenir de ce roman et j'ai longtemps hésité avant de le relire. Il faut dire que le thème du challenge du mois n'est pas vraiment ma tasse de thé. Publié  dans l'entre deux guerre, ce roman d'anticipation est incroyablement en avance sur son temps en basant son univers sur l'avancée technologique en même temps que la déshumanisation de l'homme mais aussi la société de consommation qui prévaut sur tout. Sous couvert de liberté, la vision de cette société est incroyablement étriquée, toujours enfermée dans le même "flacon" qu'à leur conception en laboratoire. Le libre arbitre n'existe plus puisque tous les concepts et émotions à ressentir sont inculquées pendant l'enfance. Ce monde dystopique est parfaitement imaginé et organisé en différentes strates administratives correspondant à différentes catégories socio professionnelles, les plus importants étant aussi les plus beaux et désirables. Ce qui est plus étonnant pour l'époque c'est la pensée de la sexualité libérée qui n'était pas encore d'actualité, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Finalement, mon point de vue a un peu évolué, peut-être que ma récente ouverture à la science fiction m'a permis de mieux juger cette oeuvre et sa critique de la société. Mais existe-t-il une société idéale ? La réponse n'est pas toute faite puisque la vie est aussi dure dans la réserve et il n'y a pas de soma pour la supporter !

Pour aller plus loin : Je ne le savais pas mais cet ouvrage a fait l'objet d'un essai écrit par Huxley lui même qui revient sur les grandes idées exposées dans son oeuvre, retour sur le meilleur des mondes.

Lu dans le cadre du challenge : Les classiques, c'est fantastique


Commentaires

Articles les plus consultés