L'oeil du léopard, Henning Mankell
Quatrième de couverture : Années 1950. Dans une bourgade du Norrland, Hans Olofson, adolescent
élevé par un père rustre et alcoolique, perd ses deux seuls vrais amis.
Bouleversé, Hans décide de réaliser le rêve de l’un d’eux : aller en
Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois.
1969. L’Afrique le
fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie en
proie à la violence, Hans rencontre des colonisateurs emprisonnés dans
leur racisme, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine des Blancs.
Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de production
d’œufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Espérant ainsi
échapper à l’engrenage de la violence raciale, il tente alors de mettre
en application ses idéaux de justice sociale et humaine.
L’Œil du
léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur
l’Afrique (tels Comédia infantil, Le Fils du vent et Le Cerveau de
Kennedy) de cet écrivain engagé qu’est Henning Mankell, qui partage sa
vie entre la Suède et le Mozambique.
Résumé : De sa folle jeunesse Suédoise aux côtés de ses amis Sture et Janine à ce rêve par procuration qu'est cette jeune république de Zambie nouvellement indépendante, Mankell retrace le parcours chaotique d'un jeune homme ballotté par la vie et lâché par ses rêves de grandeur. Le texte suit la progression du héros en parallèle sur les deux continents.
Mon avis : J'aime beaucoup les polars de Henning Mankell et notamment la série des Wallander. J'avais lu ce livre il y a longtemps et je ne m'en souvenais plus. Ecrit avant sa série qui l'a rendu célèbre, celui-ci est plus particulier diffère de son futur style puisqu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un polar en bonne et due forme. J'ai beaucoup aimé les descriptions. On est vraiment plongé dans l'atmosphère lourde et particulière de cette Afrique de l'appartheid qui se réveille doucement contre les blancs. Menkell arrive à instaurer un climat de méfiance, à communiquer au lecteur cette angoisse de l'attente.
Comme les lecteurs, le personnage principal est happé, presque contre son gré, dans cette ambiance qui le révèle à lui-même finalement. Plus qu'un voyage, Hans Olofson vit un cheminement pour prendre conscience du monde qui l'entoure. C'est un pan d'histoire qui est relaté ici. Publié en 1990, son auteur ne le publie pas au hasard, vous l'aurez compris, la fiction fait écho au réel.
Pour aller plus loin : Pour ceux qui ne connaissent pas cet écrivain et dans la même veine, dans Comédia Infantil, le personnage principal fait preuve de compassion envers un petit garçon noir mourrant et raconte son histoire.
Lu dans le cadre du challenge : Les classiques, c'est fantastique
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