Le pouvoir de Naomi Aldman

Le Pouvoir par Alderman

Résumé : Dans le monde entier, les femmes se découvrent un pouvoir particulier. Grâce à un nouvel organe qui fait son apparition, les femmes détiennent la foudre. D'un simple toucher, elles peuvent causer la mort. La tendance s'inverse et les hommes, sans aucun pouvoir, vivent dans la peur et la crainte et deviennent le sexe faible.

Quatrième de couverture : Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu'elles détiennent le "pouvoir". Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante. Et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu'ils deviennent le "sexe faible". Mais jusqu'où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?

Mon avis : Qui ne s'est pas demandé ce que une société matriarcale aurait donné ? Les femmes valent-elles mieux que les hommes ? On se dit parfois que les femmes feraient sans doute mieux, qu'elles auraient pacifié l'Humanité... Grâce à un artifice fantastique, l'auteur nous fait réfléchir. Ce n'est pas une question d'hommes ou de femmes, c'est une question de pouvoir. De quoi sommes-nous tous capables à la tête d'une société ? C'est un livre dystopique captivant, qui suit plus précisément quatre personnages en un récit chronologique, de la prise de conscience des femmes de leur pouvoir à la possible "Apocalypse", n'est jamais précisément inscrit dans le futur proche. Peut-être alors le présent ? Ou le passé? C'est toute l'intelligence de Naomi Alderman de brouiller les cartes et de mettre à plat les comportements humains, femmes et hommes confondus, face au pouvoir, à la violence, à la politique. le récit se cristallise autour d'une révolution qui se prépare, ou pas, mais tout à coup les certitudes se troublent. On pense à Pierre Boulle et à La Planète des singes -renversement des codes sociaux- , à Philip K. Dick et à ses dystopies -de quel monde s'agit-il?-, pourtant, Naomi Alderman arpente une autre voi(x)e, que les dernières pages éclairent. Vous l'aurez compris, ce n'est pas un roman féministe, loin de là.
La Servante écarlate par Atwood

Pour aller plus loin : À la fin de son roman, l'autrice remercie Margaret Atwood pour son soutien, et la filiation entre les deux femmes est évidente. Le pouvoir, c'est un peu La servante écarlate avec un renversement. D'ailleurs cette dernière a elle aussi apprécié le roman. La condition de la femme, la guerre des sexes sont toujours des sujets d'actualité. Derrière la fiction, le message est clair. 

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