Pourquoi l'art préhistorique, Jean Clottes
Résumé : Jean Clottes s'est intéressé aux hommes préhistoriques, à leurs croyances et à leurs conceptions du monde,
telles qu'elles devaient s'exprimer dans les grottes ornées, bien mieux
sans doute que ce que l'on pouvait en saisir dans les outillages et les
restes de leurs activités journalières révélés par les fouilles. Ses
fouilles sur tous les continents l'ont conduit à une réflexion
comparative : les aborigènes australiens ou Indiens des Amériques par
exemple, ont préservé un état d'esprit, une attitude vis-à-vis de la
nature et du monde qui remonte à la nuit des temps. Au cours de ces
déplacements, Jean Clottes a rencontré David Lewis-Williams,
préhistorien sud-africain qui étudie depuis longtemps l'art, la religion
et les coutumes des Boschimans du sud de l'Afrique. Il eut l'idée que
l'art des paléolithiques, comme celui des artistes San, avait pu être
réalise dans le cadre d'une religion de type chamanique. Une
collaboration naquit. C'est, de toutes les hypothèses que Jean Clottes
recense dans cet ouvrage pour le grand public, celle qui lui parait la
plus féconde, car elle explique le plus de faits.
Quatrième de couverture : Les hommes des Temps glaciaires ont pénétré dans les grottes profondes
pour y dessiner et s’y livrer à de mystérieuses cérémonies, dont parois
et sols portent parfois les traces. Ils ont aussi orné les parois de
certains abris de leurs gravures, peintures et sculptures représentant
le plus souvent des animaux.
Tenter d’approcher les raisons qui les guidèrent peut paraître une gageure. Nombre de spécialistes esquivent la question du «Pourquoi?», lui préférant le «Quoi?» (description et étude des thèmes représentés, que l’on veut aussi complètes et «objectives» que possible), le «Quand?» (problèmes de datation et de chronologie) et le «Comment» (étude minutieuse des techniques utilisées).
Jean Clottes s’est attaqué à cette question. Il l'a fait en se fondant sur ce que nous apprennent, partout dans le monde, les groupes humains qui ont une relation à la Nature beaucoup plus proche que la nôtre. De toutes les hypothèses visant à mieux comprendre l'art des cavernes, que Jean Clottes recense dans cet ouvrage pour le grand public, celle qui lui paraît la plus féconde, car elle explique le plus de faits établis, est que les pratiques artistiques se seraient développées dans le cadre d'une religion de type chamanique.
Tenter d’approcher les raisons qui les guidèrent peut paraître une gageure. Nombre de spécialistes esquivent la question du «Pourquoi?», lui préférant le «Quoi?» (description et étude des thèmes représentés, que l’on veut aussi complètes et «objectives» que possible), le «Quand?» (problèmes de datation et de chronologie) et le «Comment» (étude minutieuse des techniques utilisées).
Jean Clottes s’est attaqué à cette question. Il l'a fait en se fondant sur ce que nous apprennent, partout dans le monde, les groupes humains qui ont une relation à la Nature beaucoup plus proche que la nôtre. De toutes les hypothèses visant à mieux comprendre l'art des cavernes, que Jean Clottes recense dans cet ouvrage pour le grand public, celle qui lui paraît la plus féconde, car elle explique le plus de faits établis, est que les pratiques artistiques se seraient développées dans le cadre d'une religion de type chamanique.
Mon avis : Jean Clottes est un spécialiste de l'art préhistorique du Paléolithique.
Il est principalement connu du grand public pour ses études des grottes
de Chauvet, de Cosquer et de Niaux. Après avoir lu un ouvrage structuraliste (ici) présentant l'art paléolithique de manière générale et accessible, j'ai eu envie de me tourner vers un ouvrage plus polémique. En effet, Jean Clottes est un historien très controversé dans le cercle des initiés pour ses rapprochements et théories très démarquées par rapport aux hypothèses émises par ses collègues. Si je trouve que l'introduction à son ouvrage est assez intéressante avec des théories suffisamment développée et argumentée pour qu'on puisse se laisser tenter par son opinion, en revanche la plus grosse partie du livre est un récit d'anecdotes et de rapprochements douteux des voyages de l'auteur, au demeurant très intéressants par eux-mêmes, mais qui n'apporte rien à l'objet du débat. Au final, je trouve que cet ouvrage est assez inutile pour le profane qui cherche à mieux appréhender l'art pariétal.
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