Un meurtre sera commis le, Agatha Christie

Un meurtre sera commis le... par Christie 

Quatrième de couverture : Le journal local annonce un meurtre à Little Paddocks le vendredi 29 octobre à 18 h 30. Tout le village, pensant à un jeu, se rassemble à l’heure dite au lieu du rendez-vous. Brusquement, les lumières s’éteignent et, lorsqu’elles se se rallument, on est loin de la Murder Party… Un meurtre a bien été commis. Heureusement Miss Marple va prendre l’affaire en main.

Mon avis : J'ai relu ce livre que j'avais déjà lu il y a quelques années avec plaisir. Les huits clos sont toujours intéressants car l'énigme semble toujours insoluble. Ici, la particularité du crime, c'est qu'il est connu et annoncé à l'avance, y compris pour les personnages du roman qui pensent à une Murder Party. Les descriptions sont toujours très claires, l'auteur retranscrit à merveille l'atmosphère des cottages anglais et de ses habitants, une galerie de personnages haute en couleurs et qu'on se représente parfaitement dans un petit village où il ne se passe pas grand chose habituellement. Mais comme souvent, ces personnages provinciaux un brin caricaturaux cachent une nature un peu plus complexe que ce qu'il y parait aux premiers abords ce qui est d'autant plus adroit dans un polar. Le roman se déroule, comme souvent chez Agatha Christie, dans un village typiquement anglais, où tout le monde est censé se connaître, sauf que nous sommes juste après guerre ce qui fait que les choses ont changé: on ne sait plus d'où viennent les gens, certains rentrent de l'étranger, papiers et photos ont été perdus, des jeunes veuves de guerre sont obligées de travailler, etc. Dans ce contexte, les repères sont brouillés et les identités plus difficiles à établir, ce qui constitue la base de l'intrigue.
Le roman est vraiment intéressant de ce point de vue. Un roman de très bonne facture même si j'avoue préférer les Hercule Poirot à ceux de Jane Marple, qui s'incruste un peu comme un cheveu sur la soupe, pour faire basculer l'enquête et sans qui, bien évidemment, le meurtrier n'aurait pas été retrouvé. Et comme n'importe qui ferait un coupable idéal...

Lu dans le cadre du challenge : Les classiques, c'est fantastique

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