La Reine Margot, d'Alexandre Dumas

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Résumé : Avec ce livre, Dumas nous emporte dans une histoire pleine de bruit et de fureur et dans laquelle le sang va couler à flots !
Nous vivrons les amours adultères de Margot avec Monsieur de La Mole et les amours de Coconnas avec sa suivante. De ces deux hommes, le premier est protestant et le second catholique, ce qui à cette époque était une différence essentielle ! Ils deviendront les meilleurs amis du monde et inséparables
Margot, à peine mariée à Henri de Navarre le trompe, mais il ne se gêne pas plus de son côté. Il s'agissait d’un mariage de convenance et elle lui restera fidèle pour tout, sauf le sexe…
Tout, c’est beaucoup, quand sa mère Catherine de Medicis va imposer le massacre de la saint Barthélemy à son fils Charles IX. Nous le vivrons en direct avec l'assassinat de l'amiral de Coligny et quasiment tous les protestants de Paris. Henri aura bien besoin de toute sa ruse et du soutien de Margot pour survivre.
Mais Catherine, assistée de son fidèle empoisonneur, ira bien plus loin pour tenter de le trucider ! Elle, et le destin, seront ainsi responsables de l'horrible mort de Charles IX. Quant au duc d'Anjou, le fils favori de Catherine, il devra quitter Paris pour devenir Roi de Pologne, à son plus grand désespoir. Il ne sait pas encore que, quelque temps plus tard, il s’enfuira de Pologne et régnera bien sur la France sous le nom d'Henri III.
Mais suivons les aventures de Margot, d'Henri de Navarre, de Monsieur de La Mole et de Coconnas en ces temps si sombres. Nous sommes en l'an de grâce 1572...

Quatrième de couverture : 1572. La France des guerres de religion est devenue le champ clos des grands seigneurs et des prétendants au trône. A Paris, le jeune roi protestant de Navarre, le futur Henri IV, vient d'épouser Marguerite de Valois, dite Margot ; mariage politique qui n'empêche pas les Guise et le roi Charles IX de fomenter les horreurs de la Saint-Barthélemy. Sur les pas du jeune comte de La Mole, dont s'éprend éperdument la belle Margot, et de son compagnon, le tonitruant Annibal de Coconnas, nous entrons dans ce labyrinthe d'intrigues, d'alliances, de trahisons. Les poignards luisent sous les pourpoints. René le Florentin fournit les poisons à l'implacable Catherine de Médicis. Le vieux Louvre avec ses fêtes brillantes, ses passages secrets, son peuple de soldats et de jolies femmes, est le théâtre où se déploient en mille péripéties les jeux de l'amour, de la politique, de la haine. Le père des Trois Mousquetaires nous en donne une passionnante chronique, où sa pétulante bonne humeur survit aux plus sanglants épisodes.

Mon avis : Encore une fois, j'ai choisi de me plonger dans un classique d'Alexandre Dumas. Dépaysement et fascination garantis ! Ce récit d'aventures s'appuie sur des événements historiques réels en les romançant pour les besoins de l'intrigue. Dumas nous offre de partager les intrigues d'alcôve et les amours cachées des Valois, de Navarre et dans une moindre mesure de Guise. L'essentiel de l'action se passe au Louvre où passages secrets et cabinets personnels cachent yeux et oreilles se prêtent facilement aux complots et intrigues amoureuses. Comme beaucoup de romans de Dumas, celui-ci a d'abord bénéficié d'une publication régulière dans un journal. Ce format nécessite le maintien d'un niveau d'attention du lecteur constant, de rebondissements réguliers. Les temps morts, les descriptions à rallonge sont proscrits. Et cela se ressent dans la lecture du pavé. Que l'on soit dans l'action type cape-et-épée ou dans le dialogue imbibé de sens caché ou de double sens, l'artiste maintient un niveau d'écriture élevé qui m'a ravie en tant que lectrice. L'intrigue étant fortement romancée, Catherine Médicis, l'Italienne, fait une parfaite méchante. Une prophétie prédit que ses fils seront rois et mourront pour laisser la place au Bourbon (Henry de Navarre, futur Henry IV). Ce Henry est son pire ennemi et elle n'aura de cesse de l'éliminer par tous les moyens. Sa froideur, son machiavélisme, son dépit face à ses défaites successives en font effectivement un bon personnage de roman. D'ailleurs, elle est davantage mise en valeur que sa fille, Margot, qui finalement n'est pas le personnage principal de ce roman, comme on pourrait le croire Alexandre Dumas nous entraîne dans une histoire traitée avec légèreté malgré la gravité du sujet, un des épisodes les plus sanglants de l'Histoire de France, la guerre entre catholiques et protestants, la Saint Barthélémy. 

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Pour aller plus loin : Les plus jeunes ne connaissent peut-être pas le célèbre film de Patrick Chéreau avec Isabelle Adjani dans le rôle titre, sorti en 1994. Ce classique a bercé mon enfance et les premières années de mon adolescence. Il a remporté de nombreux prix donc 5 Césars pour son adaptation. Les frères de Margot affichent une morgue sans retenue et ne cachent pas les relations ambiguës qu'ils entretiennent avec leur sœur. Margot est une princesse arrogante et volage. La reine Catherine ourdit un complot le jour même des noces de sa fille. Chacune des parties cherche à en découdre et la maladresse de la Reine mère, couplée avec les ambitions contraires des divers protagonistes, sans oublier la faiblesse du roi et le goût du pouvoir des princes, fera basculer le pays tout entier dans un terrible massacre, six jours seulement après le mariage. Ce sont ces sombres heures qui feront découvrir à Margot des notions qu'elle ignorait jusqu'alors : l'altruisme, l'amitié et l'amour.

Lu dans le cadre du challenge : Les classiques, c'est fantastique

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