Alex, Pierre Lemaître

Résumé : Alex, une jeune femme de 35 ans essaie des perruques dans un magasin du boulevard de Strasbourg. Quelques heures plus tard, elle est enlevée. Ne vous fiez pas à ce résumé sommaire, le récit n'est pas celui d'un banal enlèvement mais, sans vous en dire trop, celui d'une vengeance bien ficelée.

Quatrième de couverture : Qui connaît vraiment Alex ?
Elle est belle. Excitante.
Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée et livrée à l'inimaginable ?
Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu.
Alex, plus intelligente que son bourreau.
Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien ni personne.
Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve le talent de l'auteur de Robe de marié.

Mon avis : Si dans la première partie on ne sait pas trop où on va, on devine très vite la suite. Mais cela n'empêche absolument pas le plaisir de lecture et les détails disséminés partout par l'auteur. En effet, on reconnait son style aux rebondissements tout au long du récit. Le parti pris narratif va nous proposer trois parties distinctes qui vont chacune nous faire évoluer dans un scénario d'une rare créativité. 

Alex constitue le deuxième volet de la « trilogie Verhoeven », après Travail soigné que, du coup, je n'ai pas encore lu, honte sur moi. Cette boulette spatio-temporelle à peine pardonnable n'a cependant pas plombé ma lecture. J'ai donc découvert ici pour la première fois, l'inspecteur Verhoeven et son équipe d'inspecteurs chacun étant décrits avec de nombreux détails, pas trop, juste assez les rendre attachants, complètement improbables, le nain traumatisé, le golden boy humaniste et le radin compulsif. Cette galerie de personnages ressemble au même type de ceux que nous retrouverons plus tard dans Au revoir là-haut avec leur ironie mordante et leur regard critique sur la société (c'est le seul point commun que je trouve entre les deux périodes d'écriture).

Je préfère vous prévenir, ce livre est éprouvant et cruel, il ouvre des portes sur la noirceur abyssale de l'homme...