Charles Dickens, Jean-Pierre Ohl

Charles Dickens par Ohl 

Quatrième de couverture : A douze ans, il colle des étiquettes sur des boites de cirage dans un entrepôt sordide au bord de la Tamise. A vingt-quatre, il publie Pickwick et devient le romancier le plus célèbre de son temps. Malgré cette ascension extraordinaire, Charles Dickens (1812-1870) -n’oublia jamais « les temps difficiles » de sa jeunesse et lutta toute sa vie contre l’injustice. Il fut figure de proue de l’Angleterre victorienne, mais aussi son imprécateur : un homme complexe fort et fragile, humble et orgueilleux, un révolutionnaire horrifié par la violence, un romancier populaire aux audaces inouïes. Travailleur infatigable, il laisse une œuvre immense où s’entremêlent grotesque et tragédie, dérision et engagement, onirique et recherche formelle. Il est le romancier par excellence, transmuant le réel, comme l’écrit Chesterton, en une « substance fluide et composée appelée : Dickens ».

Mon avis : Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu un livre de cette petite collection très bien faite et qui nous éclaire sur des personnes célèbres, en nous éclairant sur le contexte historique sans trop vulgariser les choses. Dickens est un des grands auteurs du XIXème siècle que je connais très mal. On le dit souvent auteur victorien par excellence mais dès le début, l'auteur nous interpelle sur le fait qu'il est né avant le règne de la Reine Victoria. Un parcours que je ne connaissais pas et qui m'a permis de me familiariser avec cet auteur reconnu. Outre le travail littéraire, nous sommes également informés de qui était l'homme, à savoir ses combats avant gardistes en tant qu'homme du peuple. L'auteur insiste sur la prégnance de la courte période de déchéance sociale que connut Dickens, lorsqu'il travailla enfant quelques mois en usine alors que son père était emprisonné pour dettes, et quel paradoxe fut le sien : s'il défendit toujours les pauvres dans son oeuvre, il n'en côtoyait certes aucun, mit toute son énergie à monter dans l'échelle sociale et fut obsédé par l'idée de chuter à nouveau. Jean-Pierre Ohl montre également quel bourreau de travail fut Dickens, et s'intéresse de près à la genèse de ses oeuvres et à l'évolution qu'elles connurent, s'attardant sur les raisons de celle-ci. Son travail sur ses romans interroge souvent le rapport entre littérature et réel. Finalement, l'ouvrage est si bien ficelé qu'il se lit comme un roman dont on a hâte de connaître le prochain chapitre tant la vie de Dickens ressemble à l'un de ses romans. Ohl entremêle judicieusement la vie et les oeuvres de "Boz", le premier pseudo de Dickens, les deux étant totalement indissociables. 

Oliver Twist - Grand Quevilly | Médiathèque

Pour aller plus loin : La logique voudrait bien évidemment que je me lance dans la lecture d'un des romans si plébiscités  ouvrages décrits dans la biographie.

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