Fragonard l'invention du bonheur, Sophie Chauveau

Fragonard, l'invention du bonheur par ChauveauRésumé : Éternel amoureux d'une famille recomposée très particulière et de la ribambelles d'animaux qui l'entoure, Fragonard est le jouet des caprices des puissants mais ne se soumet qu'à son seul désir : peindre.
"Frago" comme il signe lui-même ses œuvres, aura toujours choisi la voie faussement futile de la légèreté. Certains historiographes de l'art ne lui ont jamais pardonné. Sophie Chauveau balaie leurs doutes avec jubilation et une profonde tendresse.

Quatrième de couverture : Du soleil de Grasse aux ruelles lugubres de la capitale, des ateliers de Chardin ou Boucher à l'école de Rome, d'un Louvre totalement inconnu, véritable cité des artistes, aux intrigues assassines des salons du Paris pré-révolutionnaire, des horreurs de la Terreur aux diktats imprévisibles de l'Empire, Jean-Honoré Fragonard traverse miraculeusement un demi-siècle de chaos.
dans le rougeoiement crépusculaire de la monarchie, une couleur nouvelle apparaît, un "jaune vie" éclatant, qui va révolutionner d'un sourire l'art pictural. Précurseur des impressionnistes, premier conservateur du futur musée du Louvre par la grâce de Napoléon avec le soutien actif de David, il pose un regard nouveau sur l'amour.-, ivre de couleur et de lumière.
Fragonard invente le bonheur... et Sophie Chauveau, avec le talent si particulier qui est le sien, brosse avec un formidable luxe de détails, la fresque foisonnante et méconnue de ses soixante-quatorze années d'existence.

Mon avis : J'avais beaucoup apprécié la biographie de De Vinci du même auteur. Aussi, j'ai lu cet ouvrage avec intérêt, certes, mais sans le plaisir attendu. Qu'y manque-t'il au juste ? En fait, il est trop : trop documenté, trop dense, trop romancé. On ne sait plus s'il s'agit d'un roman historique ou d'une biographie. Si le respect d'une certaine chronologie et une vraisemblance dans le récit laissent penser à une biographie, le lecteur ne trouvera ici aucune notice bibliographique attestant de la véracité des faits énoncés. Qui plus est la qualité de l'écriture et le style vivant de l'auteure contrastent quelque peu avec l'austérité présente dans bon nombre de biographies et le rapprochent davantage du roman. Bien que merveilleusement documenté, il lui manque la rigueur pour entrer dans la catégorie biographie: l'auteur s'offre des libertés, se met dans la tête de Fragonard, estime à tout bout de champ savoir exactement ce qu'il pense, pousse même le culot jusqu'à estimer qu'Alexendre-Evariste, fils du peintre si célèbre et lui-même peintre, n'est pas le fils du lit conjugal mais le fils d'une liaison avec sa belle-soeur, la miniaturiste.... Le grand mérite du livre est de nous donner à voir le quotidien des artistes de ce siècle des Lumières qui se termine si dramatiquement dans les affres de la Révolution.

Pour aller plus loin : Si parcourir les allées du Louvres à la découverte des grands maîtres de l'époque ou des artistes un peu moins connus vous est possibles, vous y redécouvrirez les oeuvres de Chardin, Boucher, Natoire, Greuze, Carle Vernet puis son fils Horace, Hubert Robert le bon géant, Gros, et surtout Jacques-Louis David, l'homme de pouvoir qui soutient Frago toute sa vie, Vien, Prud'hon …

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