Barbe Bleu, d'Amélie Nothomb

Choisie par le maître des lieux parmi tout un tas de prétendantes à la colocation, Saturnine emménage dans ses nouveaux et riches appartements, totalement éblouie par l'opulence des lieux où la couleur or règne en souveraine. Mais elle ne tarde pas à comprendre que son noble hôte espagnol est décidément bien douteux et que la suspicion d'assassinat des huit autres femmes l'ayant précédée est très vraisemblablement fondée.
Quatrième de couverture : La colocataire est la femme idéale.
Oui, c'est tout. La phrase est de l'auteur elle-même. Comme à son habitude, elle parvient à entretenir le mystère et la curiosité du lecteur avec simplicité.
Mon avis : Mise au goût du jour, l'histoire transposée dans notre monde contemporain reprend les vieux codes et les dépoussière avec une femme indépendante et cultivée colocataire d'un serial killer cherchant l'amour. L'écriture est simple, tranchante, les dialogues étudiés mais accessibles à tous malgré les nombreuses références culturelles et historiques. Ce petit roman se lit très vite et très facilement. Les joutes verbales sont savoureuses, les réflexions chromatiques et culinaires, tout autant. Le tout est emprunt d'érotisme sans que jamais rien ne soit dévoilé, on reste dans le non-dit et le symbolisme quasi religieux de la dévotion d'Elimirio pour Saturnine.

Pour aller plus loin : Je vous invite à relire mon article sur les Contes de Perrault dont Amélie Nothomb s'inspire et si, ce n'est déjà fait, à parcourir son Barbe Bleue.
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