Séquestrée, Chevy Stevens

Séquestrée par Stevens 

Quatrième de couverture : Annie O'Sullivan, 32 ans, est agent immobilier sur l'île de Vancouver. Par un beau dimanche ensoleillé d'août, alors qu'elle fait visiter une maison à un potentiel acquéreur, ce dernier lui plante le canon d'un revolver dans le dos et l'oblige à monter dans sa camionnette...

Quand Annie se réveille, elle est prisonnière dans une cabane isolée en pleine forêt. C'est le début d'un enfer qui durera plus d'un an : douze mois où le Monstre - comme Annie le surnomme - fera d'elle sa chose. Torture psychologique, abus sexuels... : tout y passera, jusqu'à ce que la jeune femme parvienne enfin à s'échapper.

Pourtant, le plus dur commence pour Annie, qui doit à présent surmonter son traumatisme, réapprendre à vivre normalement sans plus dormir enfermée dans un placard, seul lieu où elle se sent en sécurité, et, surtout, accepter l'effroyable vérité : elle connaît le commanditaire de son enlèvement...

Mon avis : C'est un roman qui ne laisse pas indifférent et ce, dès les premières pages. On est plongé dans un tourbillon d'émotion. L'auteur parvient à nous mettre à la place de son personnage principal, à comprendre ses contradictions ou du moins, les soupçonner quand il s'agit de l'inimaginable. Les allers retours spacio-temporels dans le récit nous font revivre une chronologie dont on se doute de l'issue et pourtant, je suis restée accrochée à ce roman jusqu'au bout, dévorant chaque page et laissant chaque phrase planer dans ma tête, les laissant pénétrer mon esprit de manière sensible. D'un autre côté, je reste sur ma faim puisque le récit se limite au point de vue dela victime. Forcément, l'amputation du point de vue de son ravisseur fait que l'on se pose autant de questions qu'elle. Pourquoi elle ? Quel était son mobile ? Que recherchait-il ? Quelle était son histoire ? Finalement, vous comprendrez que ce petit livre de 379 pages se lit très vite et semble bien court. Parfois, on se sent terriblement mal à l'aise, comme des voyeurs surpris à se délecter du calvaire enduré par Annie. Parfois, comme elle, on ressent l'humanité derrière le monstre. Ce livre n'est pas pour tout le monde, mais il a le mérite d'être original.

Pour aller plus loin : Bien évidemment, cette lecture m'a donné envie de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur que je ne connaissais pas. Sinon, pour ceux qui ne les aurait pas déjà lus, je vous conseille les polars de Pierre Lemaître qui sont un peu dans la même veine et notamment Alex, un chef-d’œuvre du genre.

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