Sous le soleil jaguar, Italo Calvino

Sous le soleil jaguar 

Résumé : Il s'agit d'un recueil de trois nouvelles sur la thématique des sens, donc inachevé. La première sur l'odorat traite d'un homme courant derrière le parfum d'une femme et est en apparence très légère ... presque jusqu'à la fin. le parallèle avec une seconde histoire beaucoup plus lointaine dans le temps ne semble pas évidente.
La seconde nouvelle concerne le goût. Au cours d'un voyage au Mexique, les rapports charnels entre deux amants sont remplacés par leurs rapports aux mets qu'ils dégustent. C'est certainement très juste mais mon palais n'est pas assez fin pour accepter de privilégier les plaisirs de la nourriture aux plaisirs du corps !
La troisième, après avoir accéder au trône, un roi sombre dans la paranoïa entretenue par tous les bruits qu'il entend. C'est oppressant, inquiétant, aliénant, hallucinant, brillant !

Quatrième de couverture : Un homme du monde entre dans une boutique des Champs-Elysées à la recherche d'une femme dont il ne connaît que le parfum. Un couple gourmand, en voyage au Mexique, s'initie à la cuisine locale «élaborée et audacieuse». Un roi cloîtré dans la salle du trône tente de décrypter les messages sonores qui filtrent à travers les murs de son palais. Dans ces trois contes drolatiques où l'angoisse ne manque toutefois pas de s'insinuer, Calvino se révèle avant tout un fin gourmet de la littérature.

Mon avis : Nous voici face au tout premier livre posthume d'Italo Calvino dont le projet était d'écrire un livre sur les cinq sens. Bien évidement, on sent que le travail de l'auteur est inachevé. Si elles sont construites, il manque un petit quelque chose pour qui connait bien l'écrivain.

Par exemple, le livre s'ouvre avec la nouvelle sur l'odorat. C'est la plus courte du livre, et elle est assez décousue...Elle alterne entre le point de vue d'un homme de la Préhistoire découvrant les odeurs, et celui de ce qu'on imagine être un rockeur dans le Swinging London des 60's. Les passages préhistoires arrivent comme un cheveu sur la soupe et sont trop désorganisés pour être intéressants, mais les passages sur le rockeur sont mieux écrits. Vous comprenez mon goût de l'inachevé ? On sent le travail de recherches pour les images et faire ressentir à travers les mots les sensations éprouvées par les personnages. C'est un travail d'écriture digne des plus grands défis. 

Le Parfum, Bernard Lortholary, Patrick Süskind | Livre de Poche

Pour aller plus loin : Pour  ceux qui ne l'auraient pas encore lu, le parallèle avec le Parfum de Süskind est évident.

Commentaires

Articles les plus consultés