Les Mille et une Nuits Tome 1
Résumé : Scheherazade
raconte une histoire chaque matin avant levé du soleil a son mari et sa
soeur et l'arrête quand le soleil se lève, juste au moment ou le
suspense est a son comble.
Mon avis : Il s'agit d'une oeuvre que tout le monde connait sans l'avoir lue. Le dépaysement est total et les contes sont construits de manière originale. En effet, de nombreuses mises en abîmes viennent s'imbriquer dans chacune des intrigues. A
l'origine, les Mille et Une Nuits seraient des contes issus de la
tradition orale indienne qui seraient parvenus jusqu'en Perse où des
chercheurs ont relevé dans un ouvrage la mention d'un manuscrit intitulé
Hezar Efsane ( les Mille contes) pourtant jamais retrouvé. Au tout début du XVIIIème siècle, Antoine Galland prend
l'initiative de traduire ces contes et d'en faire la version des Mille
et Une Nuits que j'ai eu entre les mains. Plus qu'un travail de
traduction, Galland s'est permis aussi de réécrire les contes,
édulcorant certains passages pour ne pas heurter la sensibilité de ses
compatriotes, supprimant tous les poèmes et toutes les fables et ainsi
que d'autres passages qu'il a jugé ennuyeux, utilisant un style raffiné
et réagençant l'ordre des nuits qui ne correspond donc pas à l'ordre
original. C'est également à lui que l'on doit l'ajout des contes de
Sindbad (fortement inspiré de L'Odyssée d'Homère), d'Aladdin et d'Ali Baba.Si je peux vous donner un conseil, c'est de la lire dans sa version
intégrale, non édulcorée. Sa sensualité, c'est ce qui fait son sel. La présente
édition (4 volumes) est la seule à avoir été établie à partir des
manuscrits originaux - et non d'après les éditions arabes imprimées ; la
seule donc à être rigoureusement fidèle au texte arabe, fort libre de
l'original. et à en restituer les vertus natives : impertinence, âpreté
visionnaire, voluptueuse crudité.
Le
lecteur se retrouve dans la même position que le sultan Shahriar et,
dévoré de curiosité, ne peut s'empêcher de tourner les pages pour
connaître la suite. Parce que, bien sûr, Schéhérazade arrête toujours
son récit à des moments cruciaux. On voyage énormément grâce à ces contes, on se trouve tantôt à Bagdad,
tantôt en Inde, ou encore au Caire ou même à Damas, ce qui illustre
parfaitement la pluralité de leur origine.Concernant
le fond enfin, bien que certains éléments et thèmes soient récurrents,
on ne s'ennuie pas une seconde. Certains contes sont même parfois drôles
(je pense notamment à celui du bossu et au barbier) et riches en
péripéties avec de nombreux voyages, des rencontres extraordinaires de
serpents géants, de sauvages anthropophages, d'autres monstres et
animaux fabuleux. le monde des Mille et Une Nuits est vraiment plein de
magie et nous fait retrouver cet enfant enfoui en nous prompt à
s'émerveiller de tout. Comme tout conte qui se respecte, une morale est à tirer de chaque histoire puisque les différents malheurs qui frappent les protagonistes sont le fruit de leurs défauts et/ou mauvais comportements, contrebalancés par deux vertus majeurs : la générosité et le pardon, le méchant est plus souvent pardonné que puni.
Pour aller plus loin : Prochainement, le tome 2...
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