La duchesse de Langeais, Honoré de Balzac
Résumé : Le roman débute de façon inattendue, dans un couvent d'Espagne, où on soupçonne un amour caché entre Soeur Thérèse et un général de l'Armée. Dès lors, Balzac nous livre une histoire atypique, qui plonge le lecteur au coeur de la société française du XIXème siècle. Nous suivons alors la rencontre entre Antoinette de Navarreins, devenue la Duchesse de Langeais, et le jeune Armand de Montriveau, qui revient tout juste d'un long périple en Afrique. C'est un coup de foudre pour l'un, mais pas pour l'autre.
Quatrième de couverture : Mais que dissimule la coquetterie glacée de cette aristocratique
Célimène ? Et par quel étrange sortilège l'incandescente passion
d'Armand de Montriveau va-t-elle à son tour la consumer ?
Comme tout
vrai chef-d'œuvre, ce "roman noir" - primitivement intitulé " Ne
touchez pas à la hache " - est pour partie une autobiographie sublimée,
c'est-à-dire le contraire d'un roman à clefs. "Moi seul sais ce qu'il y a
d'horrible dans La Duchesse de Langeais," confiait Balzac à l'un de ses
proches.
C'est pourquoi l'œuvre conserve, depuis plus d'un siècle et demi, son mystère et sa force de séduction.
Mon avis : Je poursuis ma lecture de l'auteur après le Colonel Chabert. Bien qu'il soit court, ce roman est très dense de par son récit et de par ses descriptions. Nous avons droit à une longue discrétion sur la vieille aristocratie parisienne, tombée avec la Monarchie, dont la critique sociale est peu flatteuse. Balzac n'hésite pas à faire le procès de cette catégorie de la société dénonçant les travers qui l'ont menée au désastre. Mais derrière cette longue description des vices et vertus de la population de ce quartier, c'est aussi le portrait d'Antoinette, la duchesse de Langeais, que Balzac nous dresse annonçant subtilement et de façon détournée les évènements à venir.
Pour l'intrigue, Balzac s'est résolument inspiré à plusieurs points de vue : d'abord de son histoire personnelle pour une aristocratie dont il a gardé un amer souvenir et qui se ressent dans une grande partie de la nouvelle à travers une critique sévère de la coquetterie des parisiennes qui n'auraient aucun sentiment et joue avec ceux de leurs amants, placés ici comme d'innocentes victimes. Antoinette est en effet le type même de la femme aristocratique (terme contesté par Balzac d'ailleurs), c'est une « coquette » qui se plaît à user de son charme et de son esprit pour séduire sa petite cour de prétendants. Autrement dit dans notre langage actuel, c'est une allumeuse. Et Antoinette a décidé d'exercer ses pouvoirs de séduction sur un nouveau venu dans le quartier qui fait sensation auprès des dames par ses aventures en Afrique : Armand de Montriveau. On ressent l'amerturme de l'amoureux blessé jusque dans la fin, que je ne dévoilerai pas, mais qui sonne comme une vengeance personnelle.
Inspiration prise également autour des faits divers de son temps pour établir la construction de son oeuvre en commençant par la fin de l'histoire par l'enfermement d'une religieuse suite à une déception amoureuse. Je dois bien dire que l'histoire d'amour m'a emportée. L'auteur de la Comédie Humaine décrie à merveille les tourments amoureux et fait forcément écho à une histoire que nous avons vécu.
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